Projet collectactif

« La nécessité est mère de l’invention »

Automne 2013 et la naissance de l’idée :   S’attaquer aux points communs.

L’idée de ce projet est née à l’automne 2013, à la suite des discussions entes des personnes sans-papiers actives dans différentes associations et collectifs et L’ASBL pigment une association qui vise à travers le travail communautaire à trouver des solutions structurelles avec les personnes en situation de précarité.

Comme chaque hiver, les différents acteurs du secteur social sont confrontés au même drame humain ; des sans-abris dans le froid, des personnes qui font la file pour une soupe et des familles mal nourries.

Pigment asbl a été renforcée pour cette période hivernale par un animateur socioculturel ayant une double compétence en cuisine, lui-même un ex sans-papiers ayant participé activement au mouvement de l’UDEP et avec des expériences dans des habitats collectifs.

 Pour cette année 2013 la volonté était d’anticiper pour ne pas rester coincé dans l’urgence, le projet consistait à soutenir le service du centre de jour : un espace de repos au chaud pour ces sans abri forcé de quitter l’hébergement d’urgence le matin et cela quel que soit la météo. Mais le travail communautaire dépasse la question de l’accueil et de la charité, l’objectif est de soutenir la recherche de solutions politiques et administratives souvent collectives en accompagnant les personnes concernées dans un esprit d’émancipation.

Mais par quoi commence, face aux montagnes de besoins et d’obstacles ? La solution est de s’attaquer aux points communs.

Hiver 2013-2014 et mise en place du projet :

 Comment transformer un problème en solutions

Un des besoins élémentaires d’un être humain et de se nourrir le plus sainement possible, pour pouvoir survivre, ne pas tomber malade, faire des activités et assurer sa survie. Garantir sa dignité passe par répondre aux besoins du corps humain : alimentation, logement, hygiène….

Mais comment manger alors qu’on est sans abri, sans travail, sans aides sociales sans rien. Fouiller dans les poubelles ? Mais quoi faire avec des légumes même pourris si on n’a pas de cuisine. Faire le tour des restaurants du cœur et des églises et mosquées ?

Il fallait commencer quelque part, et pour bien commencer une bonne journée il n y a pas mieux qu’un bon peit déjeuner.

Les discussion dés le départ tournaient autour de la question de la récupération des différents invendus alimentaire pour les partager. Un groupe de personnes sans-papiers s’est organisé soutenu par l’asbl pigment , chaque jour le groupe récupérer du pain, à tartiner , du café pour offrir un petit déj à  des sans abri comme eux dans le besoin. Le début d’un modèle d’une solidarité horizontal s’installe.

Il a suffi de demander, chacun a quelque chose dans sa cuisine ou son commerce toujours consommable mais faute de preneur il finira à la poubelle.

Dignement collectactif a fait d’un problème une solution. Au lieu de jeter pour en demander encore, surexploiter la nature et priver d’autres qui n’ont pas les moyens la solution est simple et arrange tout le monde : récupérer transformer et partager.

Sans se rendre compte le groupe portait dès le début un projet alternatif pour une société plus juste et durable. Et c’est dans la pratique qu’il s’est forgé une vision et une philosophie. Tout en agissant localement petit à petit le projet touchait déjà à plusieurs thématiques : celle d’abord du contraste entre le gaspillage et la nécessité et à travers elle celle de la consommation responsable, le groupe s’est fixé aussi l’objectif de l’autonomie et l’autogestion toujours en favorisant l’implication des membres concernées qu’elles soient acteurs de leurs propres destins. Vu la nature et le vécu de ces membres le projet est une voix des migrants sans-papiers qui aspirent à prendre place dans cette société à travers un engagement citoyen. La majorité d’eux sont des membres du collectif sp-belgique riches d’années d’expériences avec un constat qu’il faut autre chose qu’une lutte frontale épuisante logue et sources de frustrations et division. Il faut agir sur le quotidien il faut s’inventer d’autre espace de rencontre et d’échanges et de sensibilisation, ce n’est pas abandonner la lutte mais c’est la complémenter. 

Printemps 2014 une continuité vers l’autonomie : un mal pour du bien.

Le soutien et l’accompagnement du projet était prévu pour 6 mois, La rencontre avec l’asbl communa marque une nouvelle étape. En plus des repas solidaires et des colis alimentaires le collectactif commence à organiser chaque semaine des tables d’hôtes dans un local pas loin de l ulb . Collectactif a apporté la question des sans-papiers et de la recup et de la création culinaire spontanée à partir des invendus, en mélangeant le public et avec un prix libre souvent symbolique.

De plus en plus les quantité récupérés augmentent le groupe des bénévoles bénéficiaires aussi . Abdel Le travailleur engagé par pigment s’est consacré entièrement et bénévolement à ce projet avec 6 autres : Mohammed, Soufian, Bakri, Isma Samad et Oualid ils formeront le groupe fondateurs du collectif .

Des partenariats se mettent en place pour la récupe, le tri et le partage des colis, ainsi des tonnes de légumes sont récupérées chaque semaine notamment au marché des abattoirs. La séparation avec pigment asbl était l’occasion de stimuler la volonté du groupe pour l’autogestion 

Un nouveau partenariat se lance avec bio-planète pour la gestion de ses invendus. Une partie est redistribuée en colis alimentaires à des familles précarisées le reste transformé en table d’hôtes à prix libre souvent à destination des personnes sans moyens ou à moyens limités comme les étudiants, les travailleurs précaires…

Après le déménagement de Communa, le collectactif a installé sa table d’hotes à alléedukaai puis une seconde à biestbroek deux bâtiments dédiées à des initiatives gérer par l’asbl toestand.

Septembre 2015  et le prix du citoyen : Les sans-papiers accueillent les réfugiés.

Un autre tournant dans l’histoire c’est le rôle que le collectactif a joué dans l’initiative citoyenne autour des réfugiés en 2015. Soutenu par des centaines de bénévoles le collectactif a assuré la cuisine sur place pendant un mois à raison d’environ 1000 repas par jour à base de récupération et de donation. Le groupe était le nerf central de cette cuisine mais le message était plus fort que celui du droit à l’accueil matériel des demandeurs d’asiles, le collectactif était l’exemple de la solidarité, ils ont gagné leur place de citoyens par leur action social.

2015-2018 le développement du projet et le partage de l’expérience : Le collectactif est déjà coauteur d’une recherche académique.

Les partenariats se multiplient et les perspectives s’ouvrent mais malheureusement malgré les années qui passent seulement deux membres ont vu leur séjour régularisé. D’autres sont partis, des va et vient comme l’oblige la dynamique du groupe.

En parallèle deux projet sont en développement toujours avec la même devise : récupération, transformation, partage velo-actif pour la réparation et la conception des vélo cargo et vélo cargo électrique et palette actif pour la conception de meubles et différents objets à base de palettes.

Avec des hautes et des bas et avec des moyens limités le groupe a continué à porter le projet le développer. L’arrivée de nouveaux membres et la mise en place d’un processus d’organisation collectif ont permis de développer un nouveau volet. Un retour économique est possible pour le projet dans le cadre d’une économie social renforçant la continuité du projet, le collectactif est de plus en plus sollicité pour des repas des buffets ou pour tenir la cuisine pour les bénévoles lors des événements socioculturels ou tout simplement des personnes ayant envie de goûter à la cuisine du collectactif . À titre d’exemple on peut citer, l festival esperanzah, la zinneke parade, supermouche, ……

Tout en continuant à assurer des tables d’hôtes à prix libres à destination des personnes de différentes horizons et en assurant une distribution chaque semaine des colis alimentaires, le collectactif profite de cette opportunité afin d’explorer la possibilité d’une structure qui géra ce volé d’économie social.

Le projet n’est en 2013 et déjà l’expérience du projet et l’impact sur ses membres et son environnement sont palpables.

Les témoignages convergent et soulignent les points forts de ce projet, des Co recherches universitaires vont dans ce sens-là, une touche académique qui synthétise ces constats.

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